Les instruments du Bagad

La cornemuse (bagpipe ou biniou braz)

Cornemuse

 

Elle compte de nombreuses variétés dans le monde, toutes nées du même principe : Elle se compose d'un levriad, d'un bourdon basse, de deux bourdons ténors, d'un sutel, de 5 souches et d'une poche ou sac.
Un jeu de cordons relie les bourdons entre eux et une housse recouvre la poche. La poche est généralement en peau de mouton ou de vachette. Une réserve d'air d'où s'échappent des tuyaux produisant les sons.
Elles ont en commun une poche (sac ou outre) remplie d'air par le souffle du musicien ou par un soufflet, un chalumeau ou "levriad" percé de trous sur lequel le sonneur interprète la mélodie et un ou plusieurs bourdons donnant une note unique produite par une anche de roseau à lamelle doubles.

L’apprentissage de la cornemuse écossaise se fait sur un instrument d’étude « practice chanter » et prend plus de temps que pour la bombarde. Le doigté est plus complexe. Le débit de l’air provenant de la poche étant constant et ininterrompu, le jeu sur la cornemuse est tributaire du seul travail des doigts des musiciens. La façon de détacher les notes consiste en mouvements de doigts très rapides qui nécessitent une étude attentive. Il faut ensuite apprendre à gérer le souffle et la pression du bras sur la poche pour obtenir ce son régulier.

La bombarde

Bombarde bretonne traditionnelle face

 

Rapportée sans doute d'Orient au retour des croisades (cousine de la raïta), elle est présente un peu partout en Europe. Traditionnellement en ébène ou buis, elle est composée d'un tube conique débouchant sur un pavillon évasé et à l'autre extrémité, d'une double anche en roseau qui, pincée par les lèvres du sonneur,donne un son mordant, riche en harmoniques. La bombarde existe en différentes tonalités.

La bombarde est un instrument ancien, de conception relativement simple qui n’a connu que peu d’évolutions avant la naissance des Bagadoù. Elle fait partie de la grande famille des hautbois, dont on trouve des éléments typiques dans de nombreuses cultures populaires en Europe, au nord de l’Afrique et en Asie. Elle fonctionne avec une anche double dans laquelle le musicien souffle directement, et sur laquelle il peut agir pour en contrôler le timbre et la puissance. Pour les besoins de la musique de Bagad elle est maintenant souvent équipée de différents systèmes de clés permettant au “talabarder” (sonneur de bombarde) de jouer dans différentes tonalités et différents modes.

La batterie

Caisse claire reactor 18

L’ensemble de batterie est composé de caisses claires, tambours ténors, basse et autres percussions, sur le modèle des batteries-fanfares, pipe-bands et autres formations déambulatoires.

La caisse claire doit son nom aux timbres en métal placés sous chaque peau faite aujourd’hui de matière synthétique. Le ton du tambour si “clair” dans la musique de bagad est tributaire des différents réglages de tension des peaux et des timbres, mais aussi de la frappe du batteur (tabouliner en breton) dont le jeu est une succession de rudiments techniques : coups simples ou doubles, flas, roulements, plus ou moins accentués.

 

Les percus

Percus

Compléments des caisses claires, les ténors et la basse (grosse caisse) ont un rôle de soutien rythmique et de renfort sonore apportant des sons graves. L’ensemble de percussions des bagadoù est devenu très complexe et intègre aujourd’hui toutes sortes d’instruments issus des autres formes de tradition, du monde du rock & roll, des formations classiques…

L’étude du rythme est la base de tout enseignement musical et son apprentissage en est possible dès le plus jeune âge. Comme tous les instruments du bagad, la batterie s’apprend sur des instruments d’étude. Néanmoins, les élèves peuvent être mis très rapidement au contact des vrais percussions qui procurent des sensations de touché différentes. Dès la fin de la deuxième année d’étude il leur est possible de jouer au sein d’un pupitre de 5e catégorie.

Date de dernière mise à jour : 06/11/2018